By Alix Michel
Published Mar 06, 2015
Parler de croissance économique pour réduire la pauvreté dans laquelle Haïti se trouvecondamnée parait inadéquat aux nouvelles théories avancées en macroéconomie.L’économie haïtienne est marquée par sa faible capacité à exporter, une grandedemande d’importations incluant même les produits agricoles qui jadis fi rent larenommée de cette ile caribéenne. Durant les dernières décennies, le revenu nationalest devenu fonction des dons de la charité internationale et des rémittences expédiéespar les haïtiens vivants dans la Diaspora. Les investissements directs de l’étranger sontinsuffi sants parce que les fi nanciers internationaux ne semblent pas s’intéresser au cashaïtien. La surpopulation, le manque d’infrastructures, la déplétion de nos ressourcesnaturelles associés dans un environnent politique instable font fuir toutes les classessociales. La globalisation économique et fi nancière continue à grand pas, mais Haïtirisque de devenir de moins en moins compétitif. Quel taux annuel de croissance seranécessaire pour relever le défi haïtien et pendant combien d’années? Durant l’année2009, peu après les 4 cyclones de l’été 2008, un de nos amis á l’intérieur de l’EmpireAméricain, Bill Clinton, accompagné de nombreux hommes d’affaires voyagea átravers le territoire pour évaluer les possibilités d’investissements offertes par Haïti.Depuis lors, aucune nouvelle de ces distingués visiteurs .Puis est survenu le chocdu 12 Janvier 2010 où l’économie haïtienne s’est virtuellement effondrée. La ville dePort –au-Prince est tombée en ruine. De nombreux cadavres de personnes portéesdisparues dans l’hécatombe sont restés ensevelis sous les décombres. Mais, hélas, lapoliticaillerie continue…